
César Malan racontait l’anecdote suivante:
L’empereur Napoléon 1er passait en revue ses troupes sur la place du Carrousel, à Paris. En donnant un ordre, il laissa par distraction flotter les rênes sur le cou de son cheval, qui immédiatement partit au galop, L’empereur fut obligé de se cramponner à la selle. Alors un simple soldat s’élança à la tête du cheval, saisit la bride et la tendit respectueusement à l’empereur qui lui dit: «Je vous suis très obligé, capitaine!» Cet homme crut à la parole de l’empereur et en le saluant, lui dit: Dans quel régiment, Sire?
Charmé de sa confiance, Napoléon répondit: A mes gardes! et il s’éloigna au galop.
Aussitôt le soldat déposa son fusil et s’approcha du groupe des officiers d’état-major.
En le voyant, un des généraux dit d’un ton méprisant: Que vient faire ici cet individu?
-Cet individu, répliqua fièrement le soldat, est un capitaine de la garde!
-Vous? mon pauvre ami, vous êtes fou de parler ainsi!
-C’est lui qui l’a dit! répondit le soldat en montrant du doigt l’empereur.
-Je vous demande pardon, capitaine, dit le général avec respect. Je ne le savais pas.
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