vendredi 28 mai 2010

Le don d’un moment




Auteur : Shae Cooke


« Seigneur, aide-la », ai-je prié en entrant dans la chambre à coucher sombre. Elle était affaissée sur la berceuse, son visage pâle penché d’un côté. Ses lèvres blanches laissaient couler un peu de salive. Son corps autrefois agile et en forme semblait maintenant mince et fragile, encadré comme il l’était par cette chaise aux détails délicats. Je lui ai essuyé le visage et elle m’a souri. Je me suis assise sur la chaise placée près d’elle et je l’ai embrassé doucement en respirant la douce odeur de sa peau que je connaissais depuis mon enfance.
Vivre avec l’Alzheimer
Ce rapprochement physique est tout ce qu’il me reste de la relation que je connaissais autrefois avec ma mère. Peu après son diagnostic d’Alzheimer, elle a perdu la capacité de s’exprimer oralement. En moins de deux ans, la démence s’est installée, un brigand cruel qui lui a enlevé sa capacité d’apprendre, d’imaginer, de raisonner.
Nos rôles étaient renversés : c’était maintenant à mon tour de prendre soin d’elle. Je l’ai observé le souffle coupé, en étouffant le désir de pleurer. Je désirais tellement lui dire combien je l’aimais et la voir comprendre mes paroles. Mais il était trop tard.
Comme la métamorphose à reculons d’un papillon, elle a perdu ses ailes : sa capacité à voler, à préserver sa liberté. Naguère, elle remplissait la maison de rires, les échos de sa passion et du plaisir qu’elle prenait même aux choses les plus simples.
Maintenant, seuls de faibles cris interrompaient ce silence qui me brisait le cœur.
Ses mains blanches tenaient un mouchoir qui appartenait à mon père par le passé. Elle regardait ses doigts sans cligner des yeux tandis qu’ils suivaient la ligne du E qui s’y trouvait brodé. Ses larmes tombaient sur le mouchoir. Elle l’a embrassé en le tenant à elle. J’ai posé ma tête sur sa poitrine en fermant les yeux pendant quelques instants, le temps de me rappeler qui elle était.

Je me souviens
J’ai quatre ans et je me blesse le genou en tombant de mon tricycle. Je cours à la maison en pleurant et j’appelle ma mère. Elle se penche vers moi et regarde le petit bobo. Elle y place un baiser et me tiens dans ses bras. Je sens le parfum des lis des vallées sur sa peau.
Un autre souvenir
C’est le jour de mes noces. Nous nous trouvons assises sur le lit de ma chambre. Elle m’offre un cadeau emballé dans un mouchoir fraîchement repassé. J’y trouve le collier de perles qu’elle a porté le jour de ses noces. Elle me les pend au cou en levant mes cheveux pour attacher le fermoir compliqué. Elle me tient doucement le visage de ses deux mains en me chuchotant : « Prend bien soin de tes souvenirs : tiens-les tout près de ton cœur pour ne jamais les perdre. ». Nous pleurons.
Un adieu
Un rayon de soleil emplit la pièce, me ramenant au présent. Ou l’était-ce? Je ressentais la douceur des mains de ma mère sous mon menton. Surprise, j’ai levé le regard pour constater que ses yeux se révélaient brillants et espiègles sous un voile de larmes. Cela se passait vraiment! Nous partagions nos souvenirs. Nos yeux se sont rencontrés et nous avons ri, joyeuses de nous retrouver l’une dans la présence de l’autre.
« Je t’aime, maman », ai-je dit. Elle m’a serré la main en souriant, pour ensuite la relâcher. Elle a levé sa tête blanche un peu pour former des mots silencieux de ses lèvres. J’ai fredonné l’air de son hymne préféré en la tenant dans mes bras. J’ai cru entendre un petit cri de bébé.
J’ai essuyé une larme qui tombait en priant : « Seigneur, merci de nous avoir donné la possibilité de partager notre amour une dernière fois. » Je n’oublierai jamais ce don d’un moment ultime que Dieu venait de nous accorder.

LA NAISSANCE DE JULIE




Ma belle fille attendait Julie qui a 8 ans maintenant. Avant sa naissance il fallait qu’elle tienne 10 jours de plus dans le ventre de sa maman, elle est née à 6 mois, mais avant les 10 jours souhaités ma belle fille a fait une hémorragie, mon gendre est venu en pleure à la maison, j'ai appelé mon pasteur, ma belle fille était elle en salle d'accouchement, il ne fallait pas que le bébé arrive... nous avons tous priés avec mon pasteur au téléphone car nous n'avions pas le temps d'appeler des frères et des sœurs pour la prière, et gloire à DIEU l'hémorragie a stoppé, Julie est venue comme cela était prévu 10 jours après, aujourd’hui c’est une jolie petite fille et je rends encore gloire à DIEU d’avoir mis sa main sur son enfant

Marie Ange Lambot

Un bébé pour Cindy


Je me souviens avec émotion de ce jour de janvier 2009 ou la famille accompagnait pour sa mise en terre le petit cercueil blanc dans lequel reposait le corps de la petite Léa.
Sept mois avant Cindy ma nièce qui a 25 ans en apprenant sa première grossesse était folle de bonheur ainsi que la famille… mon beau frère et ma belle sœur allaient devenir des grands-parents.
Mon beau frère qui est le frère de mon épouse connait très bien l’évangile pour avoir passé du temps sur les bancs de l’école du dimanche de l’église évangélique de sa ville. Mais son choix a été de ne pas suivre le chemin étroit.
Dès les premiers mois de la grossesse de Cindy les choses allaient de travers… le bébé vain au monde grand prématuré à 6 mois. La petite Léa fut placée dans un service spécialisé mais après un mois de vie Dieu décida de la reprendre avec Lui.
Ce fut un choc pour la jeune maman et pour toute la famille, l’incompréhension s’installa car nous avions assuré la famille de la grandeur de Dieu et de nos prières comme de celles de l’église de Jésus-Christ.
Quelques mois passèrent et Cindy qui voulait absolument être maman fut de nouveau enceinte.
Mais là aussi, les complications furent aussi présentes.
Le 3 mai 2010 nous apprenons que le bébé avait un problème "un rein n’aurait pas poussé".
De plus les médecins venaient d’annoncer qu’il y avait un risque pour l’enfant de naitre aveugle.
Imaginez ce que pouvait vivre Cindy et la famille, tous revivaient la triste expérience de la perte de Léa.
Une nouvelle fois, nous avons confessé à la famille de la grandeur de Dieu et invité l’église et des centaines de chrétiens sur Internet à s’unir à nous dans la prière pour cet enfant et sa maman.
Quelques jours après les révélations des médecins Cindy dut être hospitalisée en urgence pour des contractions, le col était ouvert et le bébé se présentait, elle revivait exactement la même situation qu’avec le premier bébé. Les médecins ont fait le nécessaire pour empêcher l’accouchement,il fallait absolument faire retarder la naissance de deux semaines,elle était alors enceinte de 7 mois.
Tout allait bien,selon les prévisions des médecins, la famille afin commençait à respirer.
Mais un événement allait bousculer les choses, en effet suite au décès brutal de sa grand mère Cindy fut prise à nouveau de contractions et cette fois il n’était plus possible d’arrêter le travail. Le bébé allait venir au monde mais trop tôt.
Nous avons aussitôt invité l’église et des centaines de personnes sur Internet à prier avec nous afin que Dieu mette sa main.
C’est alors que je reçois un premier SMS qui nous dit qu’il y a un problème cardiaque avec le bébé et qu’il faut faire en urgence une césarienne pour ne pas le perdre. Dans le même instant nous redoublons dans l’intercession et invitons à nouveau les chrétiens à s’unir à nous.
C’est alors que je reçois un deuxième SMS qui disait : La petite vient de naître elle se nomme Noémie elle pèse 2kg370 : ELLE EST BELLE !!!
Ouf! A cette lecture nous éclatons de joie et louons Dieu pour sa grandeur..
Dieu avait mis sa main et écouté les prières de tous les chrétiens qui avaient soutenus Cindy.
Mais Dieu fait les choses admirablement car la petite Noémie va bien, elle est aujourd’hui dans les bras de sa maman et comble de Son Amour la maman nous a appris que la petite Noémie était le portait exact de la petite Léa que Dieu avait en 2009 repris auprès de Lui. Dieu venait de panser la blessure de son cœur en lui offrant un beau cadeau une petite à la ressemblance de la celle qui était auprès de Lui.
Le médecin qui accoucha Cindy lui révéla qu’elle avait un corps qui n’était pas prévu pour avoir des enfants et normalement elle n’aurait jamais pu en avoir…mais Dieu en avait décidé autrement
Nous louons Dieu pour sa grandeur et nous, vous remercions, vous qui avez prié avec nous. Car notre témoignage de l’évangile de Jésus-Christ dans cette famille avec l’aide de vos prières va pouvoir prendre un nouveau sens car Dieu a permis que naisse un enfant qui était condamné par la médecine et qui a le portrait de celui qu’il a repris en 2009.
Merci à tous.
Frédéric