Il y a deux cents ans et plus, c’était encore la coutume en France d’envoyer des criminels aux galères pour de longues années et parfois à perpétuité. Les galériens étaient enchaînés à leur banc avec seulement assez de place pour actionner les rames. Un diplomate de distinction fut amené à visiter Toulon où les galères étaient à l’ancre et, selon l’usage, il pouvait libérer le prisonnier de son choix. Il s’approcha des galériens, parla avec eux et s’enquit des raisons qui les avaient amenés aux galères. Il découvrit que, presque sans exception, les prisonniers attribuaient leur condamnation à quelque injustice, fausse accusation, erreur d’identité, méprise et autres choses de ce genre. Il arriva auprès d’un autre qui lui dit : J’ai été un criminel endurci, j’ai mérité la mort et ce n’est qu’à la grâce de Dieu que je dois d’être vivant. " Misérable canaille, lui dit le diplomate, votre présence ici contamine tous ces braves et honnêtes gens ; vous ne resterez pas ici un jour de plus ! ". Se tournant alors avec un sourire vers son escorte il dit : Voici l’homme que je veux gracier !
La Bible dit : " Celui qui cache ses transgressions ne prospérera pas mais celui qui les avoue et les délaisse obtiendra miséricorde ". Telle est aussi la grâce divine, elle s’exerce envers des indignes car elle est par définition une faveur imméritée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire