jeudi 17 juin 2010

POUR LA REFLECHIR : Pensées sur la prière




Félix Neef L'apôtre des Alpes et
fondateur des Eglises Libres

La conscience est comme un chien de garde; à force de voir passer et repasser quelqu'un, il s'accoutume à lui et n'aboie plus; si ce n'est pour les étrangers.

On prie comme si on faisait une commission pour quelqu'un d'autre; on se contente de faire cette commission, et l'on se met peu en peine de réussir. On prie, comme celui qui creuserait plusieurs puits, mais pas assez bas pour trouver de l'eau. Dieu a plutôt égard aux cris du petit corbeau qu'à vos prières, car le corbeau est pressé par le besoin et non pas vous.

Prenez garde que dans ces temps de sécheresse votre coeur ne s'attendrisse et que vos mains ne deviennent lâches pour la prière, car celle-ci devient alors un devoir fastidieux et rebutant que l'on est d'autant plus tenté d'abandonner qu'on croit que Dieu n'y prend plus de plaisir. Redoublez alors de persévérance, et défiez-vous de votre paresse car nous ne devons pas ignorer les ruses de Satan, et s'il peut gagner sur vous de vous tenir éloignés du Seigneur, vous n'y reviendrez pas facilement. Plus vous négligerez la prière, plus votre coeur s'endurcira et même un temps viendra où vous apprendrez à vous en passer, c'est à dire à vivre dans la mort et séparé du vrai cep, tout en gardant l'apparence de la vie. Veillez donc, veillez et croyez que les prières les plus difficiles pour nous, celles qui nous paraissent indignes de Dieu, ne sont pas celles qu'Il écoute le moins: elles ont moins de ferveur, moins d'amour, mais elles sont plus humbles et proviennent plus directement de la foi seule.

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