mercredi 12 mai 2010

Deux martyrs de la foi


Chers lecteurs, Jésus avertit ses disciples qu'ils auraient à passer par les souffrances, par la prison et même par la mort à cause de son nom.

Ce petit traité se propose de vous raconter l'histoire de deux jeunes chrétiens, Blandine et Pontique, qui préférèrent mourir plutôt que de renier leur Sauveur, lui rendant ainsi un témoignage éclatant.

Il y a longtemps de cela, sous le règne de l'empereur romain Marc-Aurèle, environ 170 ans après la naissance de Jésus, Pothin et Sanctus annonçaient l'Evangile dans les villes de Lyon et de Vienne. Beaucoup de gens étaient amenés à la foi en Jésus Christ; et comme ils ne voulaient plus adorer les idoles, ils furent en butte à une cruelle persécution. Un grand nombre de chrétiens furent mis en prison ou envoyés au supplice.

Lors d'une bruyante fête donnée dans l'amphithéâtre de Lyon on en fit mourir plusieurs, parmi lesquels se trouvaient Blandine et Pontique. Blandine était une jeune esclave, Pontique un garçon de 15 ans.

Les romains avaient des jeux bien cruels pour égayer leurs fêtes. Ils faisaient combattre à mort des hommes les uns contre les autres ou contre des bêtes féroces. Ils offraient ainsi en spectacle les malfaiteurs, et ce fut là aussi que périrent tant de chrétiens.

Avant de faire mourir Blandine et Pontique, on les produisit plusieurs fois en public, cherchant à les faire abjurer par la vue du tourment des autres. Mais on ne put les épouvanter car le Sauveur se tenait auprès d'eux et les fortifiait.

Une fois Blandine fut attachée à un poteau dans l'arène pour être exposée à la fureur des bêtes; elle n'en reçut aucun mal. La faiblesse de son corps faisait craindre à sa maîtresse, qui était aussi persécutée, qu'elle n'eût pas la force de persévérer jusqu'à la fin. Cependant, elle fut merveilleusement soutenue. "Je suis chrétienne, on ne fait point de mal parmi nous", répétait-elle. Dieu montra dans cette occasion qu'il se sert des faibles pour confondre les forts. Le Fils de Dieu ne marchait-il pas autrefois avec les trois jeunes hébreux que Nébucanetsar avait fait jeter dans la fournaise? Oh! prodige de la foi au Seigneur Jésus Christ! Par elle plusieurs ont éteint la force du feu et fermé la gueule des lions.

Dieu, toutefois, ne voulait pas délivrer Blandine ni Pontique; et il les remplissait de confiance afin de les donner en exemple de fidélité jusqu'à la mort. Aussi ces deux jeunes chrétiens étonnaient-ils tous les spectateurs en ce qu'ils n'avaient pas honte de Christ et qu'ils s'estimaient heureux de souffrir pour son nom.

De nos jours encore, il y a beaucoup de pays où les chrétiens sont impitoyablement persécutés tandis que nous pouvons en toute tranquillité lire la Bible et rendre culte à Dieu. Et malgré tant de faveurs dont nous jouissons, ils arrivent trop souvent que estimons peu la grâce qui nous est offerte de pouvoir servir librement le Seigneur Jésus. Nous nous dispersons en bon nombre d'activités ou loisirs qui nous éloignent du service humble et fidèle que le divin Maître a en réserve pour chacun de ses rachetés qui lui ont coûté si cher!

Que Dieu nous accorde de marcher à la suite du Seigneur Jésus et nous estime digne de souffrir pour Lui. Qu'il nous donne à coeur de prier tant pour les autorités qui nous gouvernent que pour celles qui persécutent nos frères et soeurs dans la foi.

Ces deux jeunes martyrs étaient sommés de jurer pour le nom des idoles. Ils montrèrent par cette occasion une fermeté d'autant plus remarquable qu'on leur infligeait de nouvelles tortures. Cette fermeté, qui exaspérait la foule, ne fut en rien ébranlée; et le jeune homme succomba le premier, terminant vaillamment le combat de la foi.

Blandine, restée la dernière, avait un tel esprit de confiance que ceux qui la tourmentaient avouèrent qu'ils étaient lassés. Elle voyait que c'était le moment où elle serait transportée à son tour auprès de son Sauveur, aussi était-elle rayonnante de joie. Lorsqu'enfin elle fut enveloppée dans un filet et exposée à la violence d'une taureau effarouché qui, l'agitant de ses cornes, la déchira en plusieurs pièces.

Cette héroïne de la foi quitta ainsi la terre pour entrer dans une vie meilleure.

Sois fidèle jusqu'à la mort, dit le Seigneur, et je te donnerai la couronne de vie ... Celui qui vaincra n'aura point à souffrir de la seconde mort. (Apocalypse 2:8,18)

Jésus, parlant à ses disciples, à ses amis (Luc 12), leur dit deux choses:
- ne craignez pas;
- craignez.

Les hommes peuvent tuer le corps, mais, ne pouvant rien sur l'âme, ils ne sauraient empêcher Jésus de la recevoir. Ne les craignez donc pas.

Dieu, s'occupant de tous nos besoins, nous a donné son Fils pour Sauveur. Quiconque l'aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu et jeté dans la géhenne. Craignez celui-là.

Nul ne peut à mon âme
Disputer son bonheur.
De l'enfer, de sa flamme,
Je ne sens nulle peur.
Le Seigneur, juste Juge,
Est mon plus tendre ami;
Son coeur est le refuge
Où je fuis l'ennemi.

Oui, malgré la tempête,
Jésus, à qui je suis,
Toujours sous sa houlette
Gardera sa brebis.
Dussé-je pour mon Maître
Perdre tout ici-bas.
A lui seul je veux être,
Je ne le quitte pas.

Ancien cantique morave

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