mercredi 19 août 2009

78- Une croix qui se nomme le Pardon


"Lettre ouverte à ceux qui sont en mal de pardon"

INTRODUCTION

"Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive." Luc 9:23

Il y a bien des croix. Celle sur laquelle nous allons méditer durant quelques messages est bien souvent lourde et difficile à porter.

Le but de cette petite réflexion est d’aider celui qui porte aujourd’hui cette croix, qui la porte depuis hier, depuis avant hier, depuis des mois et même depuis des années. Pour la rendre plus légère, plus facile à porter ou à supporter, et surtout, pour qu’elle soit vaincue. SON NOM: LE PARDON.

Avant de commencer notre la réflexion sur ce sujet qui nous intéresse, je désire mettre un point d’orgue sur le fait que l’enfant de Dieu est appelé à pardonner "COMME" Dieu pardonne en Jésus Christ. Chaque chrétien doit répondre à cet appel divin qui dit: "Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ". Ephésiens 4 :32. Pour comprendre et répondre à cet appel, il faut comprendre ce que Dieu entend par "pardon", il faut de même pour accepter et vivre le pardon être né de nouveau c’est une réalité essentielle et incontournable. En effet, je suis convaincu que le monde, qui ne connaît pas la puissance du pardon en Jésus-Christ, aura bien du mal à accepter certains des divers points que nous allons traiter dans cette petite étude. Il suffit pour s’en rendre compte de se poser les questions suivantes:

Comment demander à un couple, alors qui n’a pas été régénéré par l’Esprit de Dieu, de pardonner la disparition violente d’un enfant?
Comment demander à un homme et à une femme de pardonner le viol et le meurtre de leur enfant de 4 ans?
Comment demander à un enfant de pardonner le viol qu’il a connu dans le sein familial alors que Jésus n’est pas dans sa vie?
Comment demander à une épouse, qui n’a pas été régénérée, de pardonner l’adultère de son mari?
Comment demander à une maman, qui ne connaît pas le Christ dans sa vie, de pardonner le mal qui a été fait à son fils?
Comment demander aux victimes des attentats, et aux familles de celles-ci, de pardonner les terroristes qui les ont brisés alors que l’évangile de paix leur est inconnu? Etc...

Devant la douleur extrême que peuvent rencontrer dans leur vie des hommes et femmes, il semble que le pardon soit une chose impossible. C’est pour cette raison que ce qui va suivre s’adresse en premier lieu aux chrétiens qui par la puissance de l’Esprit de Dieu sont devenus des nouvelles créatures, capables de saisir l’invitation divine de vivre le pardon en puisant la force nécessaire pour cela en Dieu Lui-même. Je profite de cette occasion pour dire que nous sommes invités à prier pour les gens qui dans le monde souffrent de ne pas pouvoir pardonner.

Car, si le pardon est quasiment impossible à vivre pour un non chrétien, il n’en demeure pas moins difficile à vivre, comme à accepter, pour un chrétien.


Les fondations de la réflexion.

Posons maintenant ensemble les fondations de cette réflexion:

Dans le verbe pardonner se cache le verbe libérer, en effet "pardonner" signifie: éloigner de, faire disparaître et libérer. Tout un programme dans un petit mot.

Quand Dieu pardonne le pécheur repentant, Il fait disparaître le péché comme s’il n’avait jamais existé. C’est simplement admirable, et c’est ainsi que Dieu veut que nous pardonnions à ceux qui nous ont offensés.

Dans le verbe pardonner se cache aussi la notion de purification. En fait, pardonner signifie simplement rendre propre. C’est le grand nettoyage. Le sang de Jésus nous lave de tout péché. L’action du sang de l’agneau dans le cœur du croyant repentant à une action puissante de purification, celle qui va rendre possible ce qui a été perdu en Eden, à savoir la communion avec Dieu. Car, rien de souillé ne peut prétendre communier avec Dieu.

Dans le verbe pardonner, se cache la notion essentielle de justification. La justification pour faire est en fait la nouvelle position de l’homme par rapport à Dieu. La justification fait de l’être pardonné une personne déclarée innocente. "C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. Romains 3:25-26

Le chrétien justifié reçoit cette assurance que: "Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu" 2 Corinthiens 5 :21 et "qu’Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ" Romains 8:1. La notion de justification est très importante à saisir, car elle donne à l’enfant de Dieu le privilège de pouvoir s’approcher de son Seigneur sans aucune crainte car il est déclaré innocent à cause du sang de Jésus et Dieu le regarde de ma même manière qu’Il regarde Jésus. C’est à dire, comme n’ayant jamais péché. Réalisons au passage, la grâce de la justification celle-ci est libératrice car elle chasse à jamais des cœurs le sentiment de culpabilité.

Dans le verbe pardonner, nous pouvons y découvrir la notion extrêmement importante de nouvelle naissance. "…Il faut que vous naissiez de nouveau…" Jean 3:6. Pour comprendre ce que Jésus voulait dire à Nicodéme, il faut considérer dans quel état nous a mis le péché, en effet, celui-ci à déformé la créature de Dieu qui a perdu le sens de l’orientation comme la véritable notion du pardon. L’homme doit naître de nouveau, car il doit repartir à zéro et seule la régénération par la puissance de l’Esprit peut rendre cela possible. A l’instant où le cœur se donne à Dieu, l’Esprit Saint entre dans le cœur qui accède au pardon et entame ainsi dans cette nouvelle vie pour Dieu, cette action de nouvelle naissance, c’est un nouveau départ.

Pardonner, c’est aussi réconcilier. Ici, il faut y voir la notion d’un rétablissement d’une relation entre l’homme et son Créateur. Gardons à l’esprit que c’est l’être humain qui a besoin d’être réconcilié avec Dieu et non l’inverse. L’offensé à cause du péché, c’est Dieu et non l’homme. Le but du pardon est de rétablir la communion qui a été rompue par le péché. Jésus a donné sa vie sur la croix pour sauver ceux qui croiraient en Lui de l’enfer mais aussi pour permettre aux croyants de se réconcilier avec Dieu.
Dans ce sens nous comprenons bien que les démarches dans le domaine du pardon que nous serons appelés à faire dans notre vie chrétienne auront pour but le rétablissement d’une communion perdue et d’une réconciliation.

Je termine cette mise au point en précisant que la nature de Dieu est de pardonner. Mais, ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi. Dieu accorde son pardon au cœur qui se repent sincèrement de ses péchés. C’est LA condition. Se repentir, c’est accepter de changer, c’est bien plus fort qu’un simple regret. Il y a donc comme deux vitesses dans le pardon. La première, c’est une prise en compte de son état, comme de son besoin de pardon, qui conduit à l’action de se détourner de son péché et la deuxième est simplement un retour à Dieu qui pardonne avec amour les cœurs sincères et repentants.

Pour bien saisir la suite de cette réflexion, il est important de saisir que c’est à l’image de son Seigneur que l’enfant de Dieu est appelé à pardonner.

A SUIVRE...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire