dimanche 2 mai 2010

La substitution




L'histoire révèle que le Duc de Bourgogne, Charles dit le Téméraire, furieux de la résistance qu'il avait rencontrée à N. alors qu'il en faisait le siège, ordonna qu'un habitant sur dix fut massacré. On rassembla tout le monde le long de la rue principale et le héraut passa pour faire l'horrible triage.

Parmi les premiers otages, le gouverneur de la ville avait courageusement pris la dixième place. Mais au moment du passage du héraut, sa fille, qui se tenait à ses côtés, se glissa derrière son père et pris la dixième place et les gens du bourreau la saisirent. Le père s'écria : "Ce n'est pas elle la dixième, c'est moi !" "Non, c'est moi !", s'écria la jeune fille. Ne sachant que faire, les soldats les conduisirent devant le redoutable Duc qui, malgré son surnom de terrible, touché par leur dévouement et leur sacrifice, leur accorda sa grâce et déclara annuler la terrible sentence. Il est une autre sentence qui, sans être arbitraire comme celle du Téméraire, est tout aussi redoutable, celle de Dieu ! Lorsque nous serons tous alignés devant Lui et que chacun (et non un sur dix) devra rendre compte pour lui-même, qui pourra alors sauver son voisin ? "Quelqu'un peut-être mourrait pour un homme de bien" (Romains 5:7), mais qui pourra se justifier lui-même ? Voici la réponse : Dieu a Lui-même pourvu à nos besoins, "car Christ, au temps marqué, est mort pour des impies". Il est le Dixième désigné par Dieu, ayant pris volontairement notre place. Lui, par le dévouement duquel Dieu veut et peut faire grâce aux plus coupables des pécheurs.

Approchons-nous donc sans crainte du trône de la Grâce, car il n'y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ.

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