dimanche 2 mai 2010

«Quel ami fidèle et tendre»




Ce cantique est le produit d'une vie tragique. L'auteur, Joseph Scriven, était fiancé à une belle jeune fille. Ils étaient profondément épris l'un de l'autre. Mais, deux jours seulement avant la date du mariage, elle se noya accidentellement. Ce chagrin accompagna J. Scriven toute sa vie.

Né à Dublin, en Irlande, en 1820, Scriven émigra au Canada à 25 ans et se fixa à Port Hope, dans l'Ontario. Là il se fit connaître par sa générosité. Il donnait facilement ce qu'il possédait, même ses habits, et il accordait son aide à ceux qui en avaient besoin. Ses voisins le surnommèrent «l'homme qui scie du bois pour les pauvres et les malades qui ne peuvent payer».

La mort subite de sa fiancée se répercuta de deux façons sur sa vie: premièrement cette tragédie le conduisit à Jésus-Christ et l'amena à consacrer son temps au témoignage à rendre à son Sauveur", deuxièmement, elle provoqua chez lui une mélancolie qui dura toute sa vie et qui fit que ses voisins le croyaient quelque peu excentrique. Cependant, quand il mourut, ceux-ci l'aimaient assez pour ériger un monument à sa mémoire. Sur ce monument est inscrit le texte intégral de notre cantique, avec ces mots:

«A quatre miles au Nord, dans le cimetière de Pengelly, repose le philanthrope, l'auteur du chef-d'œuvre écrit en 1857 à Port Hope».

Les circonstances dans lesquelles fut écrit ce cantique révèlent le caractère tendre et compatissant de Scriven. Dans la lointaine Dublin, sa mère venait d'éprouver une grande peine et était sérieusement malade. Ne pouvant aller en personne la voir, il lui envoya une lettre de consolation et mit dans l'enveloppe un poème qu'il avait écrit. Les premiers vers nous sont très familiers:

Quel ami fidèle et tendre Nous avons en Jésus-Christ; Toujours prêt à nous entendre A répondre à notre cri.

Ces paroles de consolation étaient spécialement destinées à sa mère et n'auraient probablement jamais été connues de tous si un ami n'avait eu la chance de lire ce poème en rendant visite à Scriven alité. Cet ami apprit ainsi les circonstances de sa composition. Quand un autre voisin demanda si c'était lui qui avait com¬posé ce cantique, Scriven répondit avec humilité: «Le Seigneur et moi l'avons fait ensemble».

Ce cantique trouva place dans un recueil de chants d'école du dimanche où il fut découvert par le célèbre chanteur évangélique Ira D. Sankey. Peu de cantiques ont une aussi grande place dans le cœur des chrétiens comme celui-ci. La secrète solitude de la dernière partie de la vie de J. Scriven trouve un écho dans les circonstances mystérieuses de sa mort. On trouva son corps dans un ravin près du lac Rice, le 10 octobre 1886. La cause de cette mort mystérieuse n'a jamais été élucidée.

Te ressembler Jésus.
Un jeune Italien frappa un jour à la porte du studio d’un grand artiste peintre qui venait de mourir. Une femme vint ouvrir et le garçon lui dit : « S’il vous plaît, madame voulez –vous me prêter le pinceau du maître ? »

Le jeune homme enflammé du désir de devenir lui aussi un artiste désirait se servir du pinceau de l’artiste décédé. La veuve remit le pinceau entre les mains du garçon en lui disant : « Prends-le mon enfants, et essaie. »
Avec un éclat de joie illuminant son visage, le garçon essaya sur une toile, mais sa peinture ne fut pas plus parfaite que celles qu’il avait déjà exécutées auparavant, avec ses propres pinceaux. La femme lui dit alors : « Tu ne peux peindre comme le Maître si tu ne possèdes son esprit de grand artiste. »

Ainsi en est-il des chrétiens. S’ils ne possèdent pas l’ Esprit du Maître, ils ne pourront jamais continuer l’œuvre du maître.

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